29 Mai 2018
Après le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, l’Iran, par l’intermédiaire des Gardiens de la Révolution Iranienne de la force Al Qod’s installée en Syrie, a bien essayé de se venger contre Israël comme il l’avait prévu. Mais l’attaque par l’envoie de 32 missiles sur les hauteurs du Golan sous le commandement du général Qassem Soleimani s’est soldée par un échec face au système de défense israélien ; et la riposte israélienne bien maitrisée contre des objectifs ciblés a entrainé la destruction des infrastructures militaires iraniennes basées en Syrie.
Mike Pompeo, le secrétaire d’état américain a déclaré qu’il soutenait Israël contre l’Iran, lui reconnaissant le droit de se défendre.
Le ministre Russe des affaires étrangères Sergei Lavrov a annoncé que seules les troupes de l’armée syrienne peuvent être présentes à la frontière sud de la Syrie.
L’Iran se retrouve alors affaibli aussi bien du point de vue économique par le retrait des Etats-Unis de l’accord, que du point de vue de sa capacité militaire sur le territoire syrien. Mais le président iranien n’en démord pas pour autant et essaye de conserver l’accord avec l’Europe en exigeant des garanties de sa part (comprenez régler à l’avance au comptant sans contrepartie de garantie !). Les dirigeants des grandes sociétés européennes ne s’y trompent pas, ils ne veulent pas être sanctionnés par les américains et préfèrent se rétracter de leurs contrats envisagés avec les iraniens quitte à perdre leurs engagements financiers. C’est sûrement pour combler ce manque à gagner que le chef du gouvernement iranien va se rendre en Chine au mois de juin pour conquérir de nouveaux marchés.
Suite à ces évènements qui ont accentué la tension entre Israël et l’Iran, et devant la détermination du régime iranien, le ministre israélien de la défense Avigdor Lieberman qui avait annoncé qu’Israël ne cherche pas l’escalade, mais ne permettra pas à l’Iran de transformer la Syrie en une « base arrière », a déclaré lundi qu’il se rendra ce mercredi en Russie pour rencontrer son homologue russe, le ministre de la défense Sergei Shvigo. Il demandera certainement un élargissement de la ligne rouge à la frontière sud de la Syrie, voire le retrait total des forces iraniennes représentées par la force Al qod’s des gardiens de la révolution islamique et du Hezbollah en Syrie. Les russes sont pragmatiques, ils sauront gérer la situation pour ne pas menacer la stabilité du président syrien Bachar Al Assad. Ils ont insinué pouvoir accepter la demande israélienne de déplacer les forces iraniennes de la frontière israélo-syrienne mais cela ne se fera pas sans contre parti car les russes ont des intérêts avec les iraniens. Il y aurait même eu une rencontre secrète entre les dirigeants israéliens et les dirigeants iraniens, mais ces derniers démentent l’information. Le ministre de la défense Avigdor Lieberman sera accompagné par le chef des renseignements pour une courte visite, pour discuter de l’Iran et de la Syrie.
L’affaiblissement de l’Iran, après la sortie des Etats-Unis de l’accord nucléaire et ses pertes militaires sur le territoire syrien, ne permet pas d’envisager un affrontement Israël – Iran dans l’immédiat. Surtout qu’actuellement, Israël bénéficie du soutien américain depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump et comme son gouvernement l’a annoncé, il ne cherche pas l’escalade. Cependant son ministre de la défense vient de présenter un plan quinquennal pour renforcer la sécurité des habitants à la frontière nord du pays, surtout que le Hezbollah installé au Liban est aussi une menace, et que les russes pourraient changer d’attitude vis à vis d’Israël quand Donald Trump ne sera plus au pouvoir. L’économie iranienne étant au plus bas, au point que les entreprises ne peuvent plus régler les salaires ; il est fort probable que les iraniens se trouveront obligés de se révolter contre le régime.