23 Janvier 2019
Avec l’élection de son nouveau chef d’état-major Aviv Ko’havi qui a pris ses fonctions le mardi 15 janvier, Israël semble prendre un nouveau tournant politico-militaire. En effet, l’ancien chef d’état-major israélien Gadi Eizenkot n’a cédé sa place qu’après avoir terminé l’opération « bouclier du nord »qui a permis la destruction des tunnels offensifs du Hezbollah libanais qui pénétraient en territoire israélien. Cette destruction a permis d’éradiquer la menace de l’intervention du Hezbollah libanais en territoire israélien en cas de conflit avec l’Iran. Ce mardi 22 janvier, le système anti-missile Arrow 3 a été testé avec succès en collaboration avec les Etats-Unis .Ce test programmé de longue date intervient par coïncidence deux jours après qu’Israël ait répliqué à l’attaque par un missile sol-sol iranien lancé à partir du territoire syrien en direction d’Israël et qui a été intercepté au-dessus du plateau du Golan et qui visait la ville de Hadera au nord du pays. La réplique israélienne a visé des dépôts d’armes et des positions militaires iraniennes en Syrie et aurait fait une vingtaine de morts dont 12 morts parmi les gardiens de la révolution islamique iraniens. On peut dire que la guerre avec l’Iran a déjà commencé sur le territoire syrien et qu’elle oppose l’armée de l »air israélienne aux forces al-Qods, les combattants de la branche extérieure des gardiens de a révolution islamiques iraniens commandés par le général Qassem Soleimani. Il semble que la Russie laisse Israël intervenir sur le sol syrien. Ce mardi 22 janvier, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le président ukrainien Pétro Porochenko ont annoncé la signature à Jérusalem d’un accord commercial de libre- échange entre les deux pays. Cet accord pourrait être vu comme un moyen de dissuasion envers la Russie pour obtenir un rapport de force équivalent au Moyen-Orient.. L’ambassadeur israélien à l’O.N.U. a d’autre part accusé l’Iran de vouloir la destruction d’Israël et cherche un soutien auprès de l’Europe qui elle aussi est menacée par l’Iran qui a déjà perpétré des attentats sur son sol. La Russie qui veut débarrasser la Syrie des terroristes de Daesh a convoqué Erdogan le président turc, probablement pour le dissuader d’attaquer les kurdes qui luttent contre l’Etat Islamique en Syrie. En effet l’annonce de Donald Trump de retirer ses troupes du territoire syrien et celle de Erdogan d’attaquer les kurdes ont entrainé un affaiblissement du côté kurde, ce qui a provoqué une résurgence de Daesh qui a revendiqué un nouvel attentat perpétré mercredi 16 janvier à Manbij en Syrie et qui aurait fait plusieurs morts dont 4 américains. Israël et l’Egypte luttent aussi en coopération contre le groupe Daesh dans le Sinaï .Il ne semble pas que les russes soutiennent les agissements des iraniens qui s’avèrent être des terroristes qui veulent s’implanter en Syrie pour gouverner comme ils le font au Liban par le biais du Hezbollah, dans le but avéré d’attaquer Israël. La mission du nouveau chef d’état-major s’avère être d’un genre particulier avec une confrontation de missiles de plus en plus performant, une guerre dans les airs au-dessus des populations civiles. Mais la suite des évènements en Syrie reste toujours pour le moment sous le contrôle du président russe Vladimir Poutine qui reçoit ce mercredi le président turc Recep Tayyip Erdogan.